Traitement et valorisation
les Ordures Ménagères Résiduelles (OMR)
Il existe aujourd’hui 3 façons de valoriser les déchets ménagers : en compost, en combustible, ou en énergie. Pour chacune des solutions de valorisation, un traitement préalable est nécessaire pour préparer les déchets.
La valorisation organique :
transformer les déchets ménagers en compost
La valorisation des ordures ménagères en compost est une particularité sur le territoire de Valor3e. Toutes les collectivités ne proposent pas cette solution de valorisation de vos déchets.
Pour faire du compost, les ordures sont traitées dans une usine qu’on appelle « Unité de Valorisation Énergétique et Organique » ou UVÉOR, une sorte de composteur géant.
D’abord, la partie dite « fermentescible » qui reste dans la poubelle est séparée de ce qui n’est pas compostable, appelé « refus ». Ensuite, la partie compostable est hygiénisée, séchée et criblée pour extraire les impuretés.
Unité de Valorisation Énergétique et Organique
Bourgneuf-en-Mauges (49).
Exemples de déchets fibreux compostables par traitement industriel.
La partie fermentescible de la poubelle, c’est ce que l’on peut faire fermenter. Cela correspond aux déchets fibreux et organiques.
Ce sont par exemple des lingettes nettoyantes, des cotons démaquillants, des couches, de la litière animale, des restes alimentaires, des papiers souillés…
Les déchets organiques et fibreux sont transformés en un compost contrôlé, répondant à la norme NFU 44051. Cet amendement organique est ensuite utilisé par les agriculteurs pour enrichir leurs sols.
Aujourd’hui, on estime que 60 % de vos déchets pourraient sortir de la poubelle ménagère grâce
au tri, aux solutions de réparation et de réemplois existants !
Refus issus du process de tri de l’UVÉOR – Bourgneuf-en-Mauges (49)
Incinérateur de Nantes – Alcea (44)
La valorisation énergétique :
les déchets source d’énergie
Sur certains territoires, la solution de compostage des Ordures Ménagères n’existe pas.
Dans ce cas, les déchets sont incinérés. La chaleur et l’énergie produites sont alors récupérés pour alimenter des réseaux de chaleur pour des collectivités ou des usines par exemple.
Mais au fait… comment sont valorisés les refus du processus de compostage ?
Les refus correspondent à tous les déchets qui ne sont pas compostables.
Souvent ce sont des « erreurs de tri », c’est-à-dire des déchets qui n’auraient pas dû être jetés dans les ordures ménagères : le verre, le métal, les piles, les vêtements et textiles, les plastiques, les cartons, les câbles, des produits chimiques, des objets électroniques…
Ils sont expédiés en Vendée et transformés en Combustible Solide de Récupération (CSR).
Fabrication de CSR à Trivalandes – Vendée (85)
Comme pour la fabrication du compost, les refus issus des ordures ménagères subissent une transformation pour devenir du CSR. Certaines matières sont écartées, comme les métaux et le PVC contenant du chlore, le reste est ensuite broyé et mélanger pour créer un combustible homogène contenant un alliage de matières variées garantissant un pouvoir énergétique satisfaisant.
Pour en savoir plus : Découvrir l’usage du CSR
- Les refus sont envoyés vers une unité de préparation de CSR (Combustible Solide de Récupération).
- Les refus trop souillés eux sont envoyé comme matériaux de recouvrement dans les centres d’enfouissement.
- Les étapes consistent à séparer les éléments fins, les lourds et les légers, par granulation : tri des aciers et des non-ferreux.
- La matière destinée au CSR est séchée, puis envoyée vers des industriels pour alimenter leurs chaudières.
En dernier recours :
l’enfouissement des déchets
Le Syndicat Mixte Valor3e a choisi de faire de l’enfouissement la solution ultime pour le traitement des déchets, uniquement utilisée lorsqu’aucune autre valorisation n’est possible. Cette méthode consiste à stocker les déchets dans des casiers spécialement conçus : des fosses étanches de 8 mètres de profondeur, renforcées par plusieurs couches de protection, comme une géomembrane et des drains, pour éviter toute pollution des sols et des nappes phréatiques.
Une fois remplis, ces casiers sont hermétiquement fermés, recouverts de terre végétale, puis intégrés au paysage environnant. Cependant, les terrains restent inexploitables pendant au moins 30 ans, période nécessaire pour surveiller les éventuels risques environnementaux, comme la formation de biogaz ou d’infiltrations.
Dans le cadre de la fermeture de son ancien centre d’enfouissement en 2018, Valor3e a transformé ces espaces en installant une centrale photovoltaïque. Cette reconversion illustre comment même les terrains inexploitables peuvent trouver une seconde vie au service de la transition énergétique.